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Conflits et environnement : l'exemple de la Grande Guerre - 3ème conférence : La Grande Guerre, destructions, pollutions et reconstructions

Conference

Thématique de la conférence: 

Public : 

Tout public.

 

Objectifs : 

Ce cycle de conférences a pour objet de présenter les conséquences écologiques des conflits.

Il comprendra 3 conférences données par Jean-Claude Porchier, ingénieur agronome, qui a participé à l'ouvrage de l'Association des Géologues du Bassin de Paris "La terre et le feu - Géologie et géologues sur le front occidental.

Les 3 conférences - qui peuvent être suivies indépendamment les unes des autres- se dérouleront à la Défense de 12:00 à 13:15 (buffet déjeunatoire) et porteront respectivement sur :

1. Les conditions environnementales de la Grande Guerre : 22 octobre 2019
2. Les transitions technologiques de la Grande Guerre et leurs conséquences écologiques : 5 novembre 2019
3. La Grande Guerre, destructions, pollutions et reconstructions : 29 novembre 2019

Description : 

Troisième conférence : La Grande Guerre, destructions, pollutions et reconstructions : 29 novembre 2019

La zone de front était une bande de 700 km de longueur et de largeur variable, parfois plus de 20 km de part et d’autre du no man’s land, s’étendant sur 11 départements où 33370 km² ont été dévastés ou dégradés, avec au milieu une « zone rouge » irrécupérable d’environ 1200 km².

Le sol est devenu une friche industrielle, encombrée d’objets métalliques, d’ouvrages bétonnés et de pollutions chimiques. Les entonnoirs de mines et d’obus, comparés à ceux des bombardements du Vietnam, ont permis de caractériser une nouvelle perturbation anthropique, la bombturbation.

La contamination chimique par les munitions s’est faite à  tous les stades, de l’usine au champ de bataille et aux chantiers de destructions de l’après-guerre. Elle se poursuit de nos jours par la dégradation des obus non explosés, qui polluent les nappes souterraines par des métaux lourds, et des produits tels que les perchlorates, probables perturbateurs endocriniens.

6500 km² de forêts ont été touchés. Les Français et les Allemands, bénéficiant de leurs arrières ou des zones occupées (Nord, Bialowieza) ont eu peu  de problèmes. Ailleurs, la forêt a parfois été surexploitée. Les Britanniques ont abattu près de la moitié de leurs forêts productives, les Canadiens ont exploité leurs forêts de l’Ouest, et les Turcs ont détruit les forêts de cèdres du Liban.

Les terres dévastées ont été remises en culture plus ou moins rapidement selon les régions, et boisées quand elles étaient irrécupérables comme à Verdun où les résineux et les plantations d’après-guerre occupent les anciens terrains agricoles, entre des peuplements de feuillus épargnés.

Les armées étrangères ont apporté dans le fourrage ou leur équipement les graines de plantes dites « obsidionales » qui se sont ajoutées à la flore locale.

La destruction de la population de bisons de Bialowieza et les dégâts infligés aux oiseaux de mer par la collecte des œufs et le mazout ont conduit à la création des premières ONG de protection de la nature.

Organisme d'accueil : 

Institut de Formation de l'Environnement - IFORE

Ville : 

La Défense

Date de début : 

Vendredi, 29 Novembre, 2019 - 12:00

Date de fin : 

Vendredi, 29 Novembre, 2019 - 13:15

Equipe pédagogique

Chargé de formation

Christian Bourrand

Assistant de formation

Madeleine Lebas